Sexe et mixité !

Avant de venir vivre en France en septembre dernier, je n’avais jamais connu – intimement – un homme d’une autre race que la mienne. Mes amants, nombreux au Japon, ont toujours été japonais ou asiatiques. (j’ai eu une belle idylle avec un chinois de Pékin beau et instruit…). La liason de ma mère avec mon beau père français m’a toujours surprise et je ne comprenais pas bien, alors adolescente pourquoi et comment ma mère pouvait être attirée par un « monkey ». A mon premier éveil sexuel, lorsque j’avais une douzaine d’années, mon beau père me faisait peur avec ses poils sombres aux bras, son menton rêche pendant les week ends. Et quand j’imaginais ma mère faire l’amour avec cet homme, je trouvais cela échoeurant. En grandissant, j’ai perçu ce phénomène différemment. Il m’arrivait même souvent de me masturber en pensant à des hommes blancs, notamment les amis de mon beau père dont certains étaient très attirants.

En arrivant à Paris, j’étais en quelque sorte « vierge » en terme de sexualité mixte. Les français m’attiraient mais me faisaient aussi peur. L’homme japonais n’a quasiment ni poil, ni odeur…alors que le français a souvent les deux. Pour être sincère, je me suis surprise lors de ma première expérience à connaitre un mélange de dégoût et d’excitation. Mon premier amant français avait une quarantaine d’années, un peu bedonnant..très poilu et son odeur était résolument forte comparée à tout ce que j’avais connu. Je crois que cette excitation – et c’est le sentiment que je connais toujours aujourd’hui – est d’ordre animal. Je sais que les français sont très excitées par les femmes asiatiques car ils les trouvent plus « fragiles », plus malléables que les femmes françaises. Le mythe (mais pas toujours…) de la femme japonaise étroite suscite aussi beaucoup de fantasmes chez l’homme français. Certains m’ont dit, et je pense que c’est vrai en analysant le comportement des femmes françaises, qu’ils n’avaient plus d’attirance ni d’excitation pour leurs « semblables » jugées trop directives et ayant perdu peu à peu leur féminité. La femme japonaise est passive, attentive et s’offre intégralement à son amant. La barrière religieuse n’existe pas non plus chez les asiatiques. Notre culture bouddhiste, hindouiste, confucianiste….ne nous impose aucune règle, éthique dans l’acte sexuel. Seule l’intégrité physique compte. Si le bondage par exemple connait un relatif succès au japon, cette pratique reste très marginale car elle avilit la femme et reste douloureuse. En revanche, fellations, sodomies et autres ne présentent aucun problème pour nous asiatiques. Toutes les parties de notre corps nous appartiennent, nous en sommes garantes et en jouons comme bon nous semble. Jésus Christ ne nous précise pas que la sodomie est mal car elle ne génère pas la procréation…Ce débat est complexe ou pas d’ailleurs…mais aujourd’hui je reste beaucoup plus attirée par les hommes « blancs » car l’acte charnel est plus fort, plus animal, plus instinctif que ce que je ressentais avec mes congénères. Je crois aussi que l’excitation est communicative car quand je vois un français « s’émouvoir » aussi vite à mon contact, cela m’électrise très vite. Oui, le sexe inter ethnique est certainement le plus abouti. Quant aux hommes dits de couleur, je n’ai toujours pas connu pour l’heure mais je ne veux pas aller trop vite…